La collecte nette s'établit à 4,5 milliards d'euros, le double d'il y a un an et un niveau jamais vu depuis 2010 pour un mois de janvier.

(illustration) ( AFP / FRED TANNEAU )
L'assurance vie a commencé l'année sur les chapeaux de roues, selon les données publiées jeudi 6 mars par France Assureurs, dépassant pour la première fois les 2.000 milliards d'euros d'encours grâce à un montant record de versements et à la bonne santé des marchés financiers.
"On observe au mois de janvier la poursuite de la dynamique porteuse qu'on avait observée toute l'année 2024, qui se traduit notamment par un niveau de collecte historique", a commenté lors d'une conférence de presse téléphonique le directeur général de la fédération professionnelle, Paul Esmein.
Dans le détail, les cotisations (sommes versées sur les contrats) s'établissent à 17,3 milliards d'euros en janvier, un plus haut historique, tous mois confondus. Dans le même temps, le niveau de prestations (qui comprennent les rachats et les versements en cas de décès) est en baisse de 6% par rapport au mois de janvier 2024, à 12,8 milliards d'euros.
La différence entre les deux, dit collecte nette, s'établit à 4,5 milliards d'euros, le double d'il y a un an et un niveau jamais vu depuis 2010 pour un mois de janvier.
La "bonne dynamique commerciale" observée en janvier, combinée à la hausse de la valeur de certains placements, notamment les actions cotées, a porté l'encours de l'assurance vie à un niveau record, s'est félicité M. Esmein.
Un tiers de l'épargne financière des Français
"Il franchit pour la première fois la barre qui est symbolique mais qui est néanmoins importante des 2.000 milliards d'euros, pour s'établir précisément à 2.020 milliards d'euros à fin janvier 2025", a-t-il précisé.
L'assurance vie reste le placement le plus important en valeur des Français, représentant environ le tiers de leur épargne financière. France Assureurs a mis en avant jeudi, comme lors de sa présentation précédente, l'emploi des fonds de l'assurance vie dans l'économie réelle. Interrogé sur le sujet, M. Esmein n'a pas précisé la part consacrée à l'industrie de la défense, amenée à se muscler au moment où Donald Trump met à mal l'alliance transatlantique et gèle son aide militaire à l'Ukraine. Emmanuel Macron a promis mercredi dans une allocution télévisée des "investissements supplémentaires" en matière de défense, "qui exigent de mobiliser des financements privés". "Bien évidemment ça fait partie des sujets dont les assureurs vont discuter dans les jours qui viennent", a commenté M. Esmein.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer